Nid chenille procéssionnaire

Les chenilles processionnaires sont de retour !

Les chenilles processionnaires proviennent de la ponte d’un papillon, le Thaumetopoea pityocampa, dont la particularité est d’accomplir son développement larvaire en hiver (contrairement à la plupart des insectes à nos latitudes dont les œufs éclosent au printemps. Elles dorment dans des nids de soie la journée et dévorent les épines de pin la nuit.

Au printemps, elles quittent définitivement leur nid en file indienne, parfois sous forme de très importantes colonies, pour s’enfouir dans une terre meuble et ainsi continuer leur développement.

Quels effets ont les poils des chenilles processionnaires ?

Ces chenilles en procession sont très rigolotes à voir pour nos compagnons à 4 pattes et ce sont surtout les animaux les plus curieux, souvent les jeunes chiens qui sont les plus vulnérables à vouloir y regarder de plus près.…

Résultat « qui s’y Frotte s’y pique » adage bien connu qui s’applique parfaitement dans ce cas-ci : la chenille, se sentant menacée, libère ses poils urticants extrêmement venimeux. Ceux-ci contiennent une toxine, la thaumatopoéine, qui va provoquer d’importantes réactions irritatives et allergiques. Heureusement rarement mortelle, ces  « piqûres » sont néanmoins extrêmement douloureuses.

Salivation excessive, œdème facial, ulcération oculaire mais le plus souvent atteinte de la langue sont les symptômes les plus couramment observés. La langue enfle rapidement, devient rouge vif, violacée, l’état de choc s’installe. Quelques jours après, on constate parfois la perte d’une partie de la langue !
L’envenimation par ces chenilles ou par d’autres toxines ( serpent, méduse, crapaud…) est une chose bien difficile à enrayer un fois le processus enclenché, la prise en charge de l’animal blessé doit être rapide et efficace pour le soulager au plus vite.

Comment soulager les symptômes ?

Et c’est là qu’intervient l’huile essentielle de lavande aspic réputée depuis l’antiquité pour ses vertus antitoxine !

Après avoir rincé la bouche à l’eau froide, j’applique 1 ou 2 gouttes pure directement sur la zone lésée, cela soulage très rapidement l’animal. Il faut renouveler toute les 5 minutes la première demi heure puis toutes les quart d’heure pendant 3-4 heures puis toutes les heures.

Ceci ne remplace pas bien sur la mise sous perfusion, l’injection de corticoïdes rapides, anticoagulant etc…Mais avec les huiles essentielles, pas besoin de mettre le chien sous antibiotique !

Une fois rentré chez lui, le propriétaire dépose 3 fois par jour sur les gencives ou sous la lèvre supérieure l’équivalent d’une petite noisette d’un gel aux huiles essentielles. C’est bien suffisant pour éviter l’infection tout en soulageant l’animal. Ce gel, que vous pouvez réaliser vous même, contient les huiles essentielles de menthe des champs, de lavande aspic, de clou de girofle, de laurier noble et de tea tree.

Des huiles essentielles efficaces

L’huile essentielle de menthe des champs a la particularité d’être antalgique et anesthésiante avec son effet froid/glacé, en plus d’être désinfectante face aux virus et bactéries.

L’huile essentielle de clou de girofle est très puissante, elle cautérise, anesthésie et désinfecte (virus, bactéries, fongi et parasites). Je l’utilise aussi beaucoup pure après extraction dentaire sur un ton tige ou directement sur les plaies infectées.

L’huile essentielle de laurier noble est antalgique et antibactérienne, elle est à privilégier dans les infections buccales.

L’huile essentielle de tea tree est une puissante anti-infectieuse (virus, bactéries, fongi et parasites), elle permet de créer une véritable synergie avec les autres huiles essentielles.

Pour confectionner ce gel, procurez-vous ces huiles essentielles en utilisant un pourcentage total en huiles essentielles de 3 à 5% à diluer dans du gel d’aloe Vera.

Je l’utilise aussi sur la peau pour soulager et désinfecter n’importe quelle blessure, Hot spot, irritation…
Si vous ne voulez pas vous casser la tête ou n’avez pas le temps, ce « gel aux huiles essentielles » est disponible chez votre vétérinaire …

Réchauffement climatique, peu de prédateurs (mésange et chauve souris), difficulté pour traiter les centaines d’hectares de pins atteints, toujours est-il que la multiplication des chenilles processionnaires est alarmante.

Elle peut rester jusqu’à 5 ans au stade chrysalide si le temps ne lui permet pas de suivre son cycle de développement !
Les zones atteintes, initialement le bassin méditerranéen, progressent à la vitesse grand V, la région parisienne est déjà touchée. Les mesures de lutte sont difficiles, il n’est pas possible de traiter les pins 1 à 1 ! Même si des piège écologiques existent, ceux-ci sont plutôt réservé aux particuliers ou aux petites exploitations.

Des pulvérisations du Bacillus thuringiensis (bactérie biologique qui s’attaque au système digestif) par hélicoptère, permettent de traiter des surfaces plus grandes…En espérant que ce traitement ne provoque pas une nouvelle catastrophe « écologique »…