Démodécie : Démodex au microcospe

Démodécie : définition.

démodécie : démodex

Le démodex, un acarien particulier : On sait que le démodex est normalement présent sur la peau des chiens, l’infection ayant lieu dans les heures qui suivent l’accouchement puisque les chiots nés par césarienne et élevés au biberon en sont indemnes.

 

Mais ce parasite ne va se développer que chez certains chiens !

 

Chez le jeune, c’est surtout une incompétence de l’immunité qui est en cause, aggravée évidemment par des mauvaises conditions d’élevage.

Aux Etats Unis, les géniteurs d’animaux atteints sont écartés de la reproduction car une origine génétique est suspectée.

 

Démodécie chez le chien adulte

Chez le chien adulte, les cas sont plus rares et les causes sous jacentes, telles l’excès de corticoïdes, le diabète, l’hypothyroïdie sont avancées.

(Cf références N°1, 2, 3, 4)

 

Démodécie : traitement.

Les traitements font appel à l’amitraze par voie externe sous forme de lotion et aux ivermectines par voie interne.

Les soins sont à appliquer sur un terme plus ou moins long et ce n’est qu’au bout de 2 grattages négatifs à 1 mois d’intervalle qu’on peut déclarer le chien « guéri ». (Cf référence N°5)

 

Mais encore :

Il n’est pas question ici d’épiloguer sur les traitements classiques mais plutôt d’essayer d’accélérer cette guérison en utilisant certaines huiles essentielles comme agent anti parasitaire mais aussi comme soutien et stimulant de l’immunité.

Trop méconnues aujourd’hui et pourtant tellement efficaces !

Même pour les plus cartésiens d’entre nous, les huiles essentielles révèlent leur secret puisque leur composition est clairement définie grâce aux moyens d’analyses modernes : La chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse. Celles-ci permettent de décomposer chaque huile essentielle en molécules biochimiques ayant des activités bien connues et référencées. (Cf rérérences N°6,7 et 8).

 

Démodécie : mode d’action des huiles essentielles.

Les huiles essentielles ont une action directe en tuant le parasite (en brûlant leur appareil respiratoire ou en les paralysant) et une action indirecte en stimulant le système immunitaire (en augmentant la production d’IGM et d’IGA).

Elles sont utilisées par voie externe et par voie interne.

 

Quelles huiles essentielles choisir pour traiter la démodécie ?

 Les critères de choix sont multiples, voici ce qui va me guider vers ma formule finale:

  • huile essentielle reconnue pour leur efficacité antiparasitaire
  • huile essentielle ayant peu ou pas d’effet secondaire (photosensibilisation, allergie, dermocausticité…) mais ici, la dilution importante des huiles essentielles pose peu de problème.
  • huile essentielle de moindre cout quand plusieurs sont en concurrence.
  • huile essentielle que je possède déjà dans mon aromathèque.

 

Voies d’applications externes 

Il faut préparer une dilution (environ 2% d’huile essentielle) sous forme de lotion aqueuse ou diluer en extemporané dans un volume de shampoing.

Ma préférence personnelle va aux huiles essentielledes tea tree (melaleuca alternifolia), de clou de girofle (eugénia caryophyllus), de cannelle écorce (cinnamomum zeylanicum), de litsée citronnée (litsea citrata).

Il est toujours préférable de mélanger 3 ou 4 huiles essentielles plutôt qu’une seule, ceci afin d’obtenir une synergie et donc une meilleure efficacité.

En pratique, 2% d’huile essentielle correspond à 2ml d’huile essentielle pour 100ml d’eau soit encore 70 gouttes d’huile essentielle pour 100ml d’eau.

Les huiles essentielles n’étant pas solubles dans l’eau, il faut les mélanger à un solubilisant (ex : Solubol, 4X plus que d’HE) puis rajouter l’eau.

Dans un shampoing, c’est encore plus facile : 1 ml (35 gouttes) d’huile essentielle dans 50 ml, puis appliquer comme un shampoing. Le seul inconvénient de cette préparation, c’est qu’elle n’est pas stable dans le temps, il faut donc l’utiliser immédiatement.

Pour les huile essentielle citées plus haut, voici ma proportion de chaque huile essentielle :

  • Tea tree 30% soit 0,6ml ou encore 21 gouttes
  • Clou de girofle 25% soit 0,5ml ou encore 17 gouttes
  • Cannelle écorce 20% soit 0,4ml ou encore 14 gouttes
  • Litsée citronnée 25% soit 0,5ml ou encore 18 gouttes

 

Voies d’applications internes

Les huiles essentielles sous forme de capsules molles sont les plus faciles à ingérer car les juiles essentielles ont un goût très prononcé, il est impossible d’obtenir une prise spontanée.

J’utilise en pratique une synergie d’huiles essentielles reconnues stimulantes de l’immunité : l’huile essentielle de ravintsara (cinnamomum camphora CT cinéole), l’huile essentielle d’eucalyptus radié (eucalyptus radiata), l’huile essentielle de thym à feuille de sarriette (thymus satureioïdes), l’huile essentielle d’arbre à tea (melaleuca alternifolia), l’huile essentielle de clou de girofle (eugenia caryophyllus).

Le nom commercial de cette formule est le « Stimunvet® » de Vet Essentiel® en vente exclusive vétérinaire.

La posologie est d’une gélule pour 10 kg et par jour, à donner au cours du repas. Il est vivement conseillé de contrôler l’intégrité de la fonction hépatorénale et de faire une pause 2 jours de suite dans la semaine (soit du lundi au vendredi et arrêt le samedi/dimanche) et cela pendant 1 à 2 mois. (Cf références N°9 et 10).

 

Existe-il un risque de toxicité ?

Par voie externe, une réaction allergique est toujours possible, il est préférable de tester la préparation en l’appliquant sur une faible surface et attendre 24H une éventuelle réaction.

Par voie interne, il est toujours indispensable de s’assurer de la bonne santé du système hépatorénal. Les huiles essentielles peuvent aussi être irritantes pour l’estomac, il est conseillé de les administrer avec le repas.

D’une manière générale, la toxicité des huiles essentielles dépend de leur composition, de la dose administrée et de la durée d’administration (cf référence N°11).

 

D’autres applications ?

Leshuiles essentielles sont connues de façon empirique depuis des millénaires mais les méthodes modernes d’analyses ont permis de connaître avec exactitude leur composition et leurs différentes vertus qui varient selon les plantes mais aussi les parties de plantes aromatiques utilisées.

Certaines d’entre elles s’avèrent être de très puissantes anti bactériennes, anti fongiques et anti virales en plus d’être antiparasitaires et stimulantes immunitaires.

Que ce soit pour lutter contre les affections chroniques mais aussi les affections aigues comme la toux de chenil, le coryza, le FIV… Les huiles essentielles sauront trouver leur place, seules ou en complément de la médecine vétérinaire classique, ceci afin d’essayer d’obtenir une guérison durable (cf référence N°9 et 12).

 

Reférences :

1 : http://www.fregis.com/infos_sante_pathologie_chien_detail.php?entree=&mod=patho&id=29

2 : http://www.dermavet.com/modules/atlasparasito/htm/dem/demfch.htm

3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mod%C3%A9cie

4 : http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=442

5 : « Demodecie canine » Dr Bensignor, revue « l’Essentiel » N°361

6 : http://www.pranarom.com/aromatherapie-scientifique

7 :  VALNET Jean, Aromathérapie, 11ème édition, Edition Vigot, 2003.

8 : 2. FRANCHOMME, P., JOLLOIS, R., PENOEL D : l’aromathérapie exactement, Encyclopédie de l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles, Editions Jollois, 2001

9 : www.aromatherapieveterinaire.com

10 : « guide pratique de la phytoaromatherapie » Dr Pierre May

11 : Thèse sur la toxicité des huiles essentielles (http://oatao.univ-toulouse.fr/619/1/andro_619.pdf)

12 : www.vetessentiel.com