Max, le Carlin et Line, le bouledogue Français sont 2 chiens hyper-types. Leur pli de nez recouvre leur museau bien trop court… Dès que l’on se rapproche de leur tête, une désagréable odeur se fait sentir.
C’est en soulevant la peau au-dessus de leur truffe que se dégage une odeur affreuse. Cet endroit bien au chaud et à l’abri de la lumière est un vrai champ de bataille : fongi et bactéries s’y multiplient à foison en y provoquant une belle macération !
Il s’ensuit donc inévitablement une gêne, à la fois prurigineuse mais aussi douloureuse.
Comment soigner les macérations des plis de peau des chiens hyper-types ?
Les soins sont délicats du fait de la proximité des yeux et de la difficulté d’accès chez les chiens hyper-types. A cela s’ajoute la douleur de Max et Line mais aussi leur bon vouloir .
La première chose à faire est de nettoyer la zone pour enlever les agents pathogènes, les sécrétions et les débris cutanés.
Pour le cas de Max, j’ai dû le tranquiliser car la douleur était importante et il ne se laissait pas faire. J’ai alors appliqué une solution moussante composée d’eau et de shampoing additionné de 3 gouttes d’huiles essentielles : 1 d’huile essetielle de tea tree pour désinfecter, 1 d’huile essentielle de lavande aspic pour la douleur et 1 d’huile essentielle de menthe poivrée pour refroidir et calmer l’inflammation.
Ensuite, il faut bien rincer puis sécher (ne pas hésiter à utiliser du papier absorbant) puis j’ai appliqué le « Gel aux huiles essentielles » que j’ai formulé et que j’utilise depuis des années et dans de nombreux cas.
Grâce aux effets combinés des huiles essentielles de tea tree, laurier noble, lavande aspic, clou de girofle et menthe des champs, j’obtiens une synergie à la fois antalgique et anti-inflammatoire mais aussi anti-infectieuse puissante et anesthésiante.
La posologie est d’une application 3 fois par jour jusqu’à guérison puis diminuer la fréquence en fonction du résultat obtenu mais sans jamais arrêter. En général un minimum de 2 fois par semaine est nécessaire.
Progressivement, Carline et Max se laissent mieux faire car la douleur s’estompe dans les jours qui suivent.
– Max jour 1 –
– Max 1 mois après –
– Line jour 1 –
– Line 1 mois après –
Dans les cas présentés ici, Max et Line étaient très gênés par l’irritation chronique de leur pli de nez. De même, leurs maitres étaient incommodés par l’odeur !
Les propriétaires ont continué à appliquer le gel aux huiles essentielles 2 fois par jour, puis ils ont espacé progressivement les applications mais sans les arrêter.
Le raccourcissement nasal excessif engendre ronflements jours et nuits et une intolérance à l’effort. La peau en excès sur le museau forme un bourrelet cutané qui se replie sur lui-même. Esthétiquement, ce phénomène est recherché mais il empêche une bonne aération entrainant ainsi un milieu de culture propice aux bactéries et champignons.
Je pense que les animaux souffrant d’hyper-type devraient être écartés de la reproduction pour ne pas reproduire des tares qui nuisent à leur santé et à leur bien-être…
Autres chiens hyper-types : le bouledogue francais et le bouledogue anglais
A la faveur d’humidité, par exemple lors d’écoulement occulaire dans les plis de la face, il peut s’ensuivre une macération avec développement du malassezia, ce fameux champignon qui donne une couleur brune-orangée au poil, qui va provoquer du prurit tout en laissant une odeur rance. Il est alors fréquent que la peau irritée présente une surinfection bactérienne malodorante…
Pour en savoir sur le malassezia et comment le traiter, je vous invite à lire mon dernier article à ce sujet.
