Huiles essentielles : de la théorie à la pratique

Les exemples de préparations,à base d’huiles essentielles développés dans cet article ne sont pas exhaustifs.

Huiles essentielles : Généralités

Il est tout à fait possible de remplacer une huile essentielle par une autre, il faut tout simplement que l’huile essentielle remplaçante possède les mêmes activités/molécules aromatiques. Par exemple, on peut remplacer l’huile essentielle de bois de rose (95% de linalol) par de l’huile essentielle de thym à thujanol ou bien l’huile essentielle de ravintsara par de l’huile essentielle d’eucalyptus radié.

Le principe de base d’une préparation aux huiles essentielle est assez simple si l’on connaît bien les activités des huiles essentielles utilisées (vous pouvez retrouver dans un précédent article tout ce qu’il faut savoir sur les huiles essentielles).

L’idéal est de mélanger 3 à 6 huiles essentielles pour créer une synergie : toutes les huiles essentielles de la composition interagissent entre elles et se renforcent. Le but est d’obtenir une préparation plus efficace que si chaque huile essentielle était utilisée séparément.

S’il y trop d’huiles essentielles dans le mélange, il n’y aura pas d’interaction et certaines huiles essentielles risquent d’étouffer ou d’annuler les effets des autres.

Par exemple, si on désire réaliser une préparation pour soulager et enrayer une pyodermite, on mélangera une huile essentielle anti-infectieuse (classe des phénols ou mieux des alcools), une huile essentielle antidouleur et anti-inflammatoire (classe des aldéhydes terpéniques) et une huile essentielle cicatrisante (classe des cétones).

Ce raisonnement sera le même pour chaque affection. En fonction des effets recherchés, le choix des huiles essentielles sera différent. Il sera pris en compte les effets indésirables de chaque huile essentielle selon la voie d’application utilisée (par exemple, il faut  diluer les phénols dermocaustiques, limiter l’emploi des cétones potentiellement abortives et neurotoxiques, utiliser les aldéhydes aromatiques à bon escient car dermocaustiques et irritants des muqueuses).

Il faut aussi savoir que certaines huiles essentielles ont des particularités propres, par exemple :

• L’huile essentielle de lavande aspic est anti-venin : indispensable après une piqûre venimeuse (chenille processionnaire, guêpe, moustique, taon, méduse…)
• L’huile essentielle de menthe (poivrée ou des champs…) possède un effet froid, glacé, anesthésiant ce qui est très efficace pour soulager des lésions prurigineuses ou douloureuses.
• L’huile essentielle de clou de girofle est cautérisant pulpaire et anesthésiant en plus d’être un puissant anti-infectieux. Indispensable après l‘arrachage d’une dent !

Huiles essentielles : Analyse biochimique des 14 familles

Voici un tableau regroupant les 14 familles d’huiles essentielles avec leurs activités, le nom des molécules biochimiques et leurs éventuelles toxicités.

NB : dans le tableau :

• +/-   indique si l’action est positivante ou négativante (ce qui réchauffe, tonifie est +, ce qui refroidit, calme est -)
• pour les actions anti-infectieuses: AB signifie anti-bactérien, V pour viral, F pour fongique, P pour parasitaire

Prochainement, vous pourrez lire la partie 2 de cet article, consacrée aux huiles essentielles conseillées dans des pathologies rencontrées couramment.

Le premier thème abordé sera : Les huile essentielles utiles dans les affections hépatiques et de la vésicule biliaire.

- PHENOL -

- ALCOOL TERPENIQUE -

- ALCOOL SESQUITERPENIQUE -

- ALDEHYD AROMATIQUE -

- ALDEHYD TERPENIQUE -

- CETONE TERPENIQUE -

- OXYDE TERPENIQUE -

- PHENOL METHYL ETHER -

- ESTER TERPENIQUE -

- TERPENE -

- SESQUITERPENE -

- LACTONE -

- COUMARINE -

- PHTALIDE -