aromatogramme huile essentielle

L’aromatogramme, pourquoi ?

L’aromatogramme est un moyen de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des huiles essentielles.

C’est un examen de laboratoire qui ressemble à un antibiogramme mais où les antibiotiques sont remplacés par des huiles essentielles préalablement sélectionnées et de composition biochimique connue grâce à des analyses de laboratoire (chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse).

L’aromatogramme permet de déterminer l’efficacité in vitro des huiles essentielles. Les résultats obtenus permettront de préparer avec précision une synergie d’huiles essentielles afin de lutter contre le germe en cause.

L’aromatogramme, principe de fonctionnement.

aromatogrammeOn ensemence une boite de Pétri avec le germe à étudier. Différentes huiles essentielles sont mises en contact direct ou indirect, puis la boite est remise en étuve. Au bout de quelques heures, le résultat est déjà visible.

La mesure du halo d’inhibition que crée chaque huile essentielle autour d’elle est mesurée en mm et retranscrite en – (inactive), + (faiblement active), ++ (activé moyenne), +++ (active) et ++++ (très active).

Principales techniques

  1. Sur gélose (milieu solide) : On mesure en millimètres le halo d’inhibition produit par disques de papier filtre imprégné d’huile essentielle
  2. En micro-atmosphère : Le disque imprégné d’huile essentielle est disposé au centre du couvercle de la boîte de Pétri, et non plus en contact avec la gélose. La boîte de Pétri est fermée, couvercle en bas et placée dans une étuve à 37 °C. On mesure le halo d’inhibition des colonies microbiennes situées sur l’aire d’évaporation de l’huile essentielle
  3. Sur bouillon (milieu liquide) : Il faut solubiliser chaque huile essentielle étudiée en utilisant un agent émulsionnant qui ne doit pas interférer dans les résultats  (le tween, par exemple )

 

Fiabilité de l’aromatogramme

La fiabilité consiste à pratiquer plusieurs aromatogrammes en même temps sur le même germe et d’obtenir des résultats identiques. La même technique de laboratoire doit toujours être utilisée. De même que pour l’antibiogramme, il existe une réserve de principe à la transposition in vivo de résultats obtenus in vitro.

Interprétation de l’aromatogramme

La qualité et la constance chimique des huiles essentielles conditionnent la réussite du traitement. Ici, la notion de qualité et de chémotype revêt toute son importance !

Pour être sur de la qualité d’une huile essentielle, il faut la comparer à une aromathèque de référence, sorte de bibliothèque des huiles essentielles analysées biochimiquement et considérées comme d’excellente qualité.

 

Limites de l’aromatogramme

Les huiles essentielles les plus actives sont pratiquement toujours les mêmes. L’aromatogramme est alors plutôt réservé aux cas les plus rebelles, lorsque les huiles essentielles classiquement utilisées se révèlent inefficaces.

 

Conclusion

L’aromatogramme est une technique séduisante, qui permet au vétérinaire de délivrer une prescription ciblée sur le germe en cause. L’aromathérapie est donc une très belle alternative aux antibiotiques d’autant plus que les huiles essentielles ont aussi prouvé leur puissance d’action face aux virus.

 

Références : 

  • Laboratoire Cohen – 187 avenue Victor Hugo 75116 Paris – Tél : 01 47 55 81 40
  • Paul Belaiche : traité de phytothérapie et d’aromathérapie, tome 1 « l’aromatogramme »
  • Thèse Nantes 2006 du Dr H Masson : traitement des mammites en agriculture biologique, utilisation de l’aromathérapie.
  • http://www.isae35.fr/frJournées nationales GTV Nantes 2013: aromatogramme, mise en place d’une méthodologie sur des souches de mammites bovines.
  • http://agriculture.gouv.fr/Le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire promeut des solutions alternatives aux antibiotiques.
  • http://docnum.univ-lorraine.frThèse pour le titre de docteur en pharmacie : « Utilisation des huiles essentielles en infectiologie ORL », par F Da Silva.